"Dans tous les clubs amateurs, il y a des gens qui viennent pour les clubs et d'autres qui viennent pour nuire." Interrogé au sujet de la violence dans le sport, mais aussi dans les tribunes, Jérémy Michelin, le coach du Sporting club Malesherbois football, ne peut que faire face au constat.

Mardi 12 novembre, c'est son club qui a annoncé, sur sa page Facebook, la décision de la commission régionale de discipline d'imposer la tenue de deux matches à huis clos ainsi qu'une amende "de l'ordre de 300 à 500 euros", estime le coach. En cause, le comportement de certains supporters dans les tribunes lors d'un match joué à Montrichard (Loir-et-Cher), samedi 21 septembre 2024.

Les 32e de finale de la coupe du Centre-Val de Loire face à Chartres, le 17 novembre, et la onzième journée du championnat Régional 2, face à Joué-les-Tours, le 14 décembre, seront donc joués sans public.

"C'est des choses qu'on entend tous les week-ends"

"Il y a eu des insultes de supporter, comme on en entend dans tous les stades. Je ne le cautionne pas, mais c'est des choses qu'on entend tous les week-ends. Ce qui ne passe pas, c'est qu'une bouteille d'eau, vide, de 30 cl, a atterri sur le terrain. Elle n'a touché aucun joueur, aucune personne du corps arbitral, mais l'arbitre a arrêté le match par rapport à ça."

Les instances ont ensuite tranché. Une décision qui peut sembler exemplaire, le huis clos impactant également les finances du club, puisque la buvette ne peut pas être ouverte. "On accepte la décision, on n'a pas fait appel."

Sur ses réseaux sociaux, le club appelle ses fidèles à faire preuve de respect lors des rencontres. "Aujourd'hui, la sanction du club souligne un point essentiel : le respect est notre mot d'ordre ! Chaque action a des conséquences, et cette situation impacte non seulement le club, mais aussi vous, nos fidèles supporters qui vibrez au rythme de nos matchs", peut-on lire sur la page Facebook du club.

Jérémy Michelin invite les passionnés de football à s'engager dans le bénévolat. Dans un monde idéal, "il faudrait une douzaine de personnes actives à chaque rencontre. Quatre à l'entrée, quatre à la buvette, quatre en bord de stade. Si nous sommes peu, nous devons combler les trous." Avec plus de bénévoles, l'encadrement devient plus efficace et plus de prévention peut être faite. Les petites actions d'une multitude de personnes peuvent ainsi être vertueuses.

Jeffrey Charpentier