Après chaque journée de Ligue 1 McDonald’s, la Direction de l'arbitrage de la FFF analyse certaines situations qui ont nécessité le recours à l'assistance vidéo durant le week-end.
Dans la surface de réparation auxerroise, le joueur n°7 lillois joue le ballon du pied droit vers l'avant, saute puis retombe au sol après que le joueur auxerrois n°4 a tenté d’intervenir, puis arrêté sa course. L’arbitre considère en direct qu'un contact clair s'est produit entre les deux joueurs, ce contact entraînant la chute de l'attaquant. Il décide alors d’accorder un pénalty. L’arbitre vidéo intervient pour vérifier la situation de pénalty, ainsi que l'éventuel hors-jeu en début de phase offensive.
En analysant tous les angles de caméras disponibles, les images montrent que l'éventuel contact entre le défenseur et l'attaquant, furtif et très léger, ne suffit pas à attribuer un caractère sanctionnable à l'intervention du défenseur. L'attaquant, en l’air de par son saut avant toute intervention du défenseur, ne paraît clairement plus en mesure de maîtriser le ballon. Le pénalty n'était donc pas attendu.
Sur un ballon joué vers le centre de la surface de réparation auxerroise par un joueur lillois, l’attaquant lillois n°7 est retenu par le haut du corps par le défenseur auxerrois n°26, alors qu'il s'apprête à reprendre le ballon du pied gauche face au but adverse, avec une occasion nette de marquer un but. Cette infraction n'est pas détectée par l'arbitre. C'est l'arbitre vidéo qui, après analyse de la situation, décide de proposer à l'arbitre de visionner les images pour corriger sa décision.
Le tirage de maillot du défenseur auxerrois sur l'attaquant lillois est avéré, au moment où ce dernier est en position claire de marquer un but pour son équipe. Cette infraction annhilie donc l'occasion de but manifeste pour l'équipe lilloise, avec un défenseur qui n'a pas tenté de jouer le ballon ou disputé la possession du ballon. En application de la loi 12, le joueur fautif n°26 devait donc être exclu et un pénalty était attendu pour reprendre le jeu.
Dans la surface de réparation marseillaise, le gardien de but dévie un tir et le ballon s’élève dans les airs. Les joueurs n°62 marseillais et n°33 rennais sautent alors pour disputer le ballon de la tête. Ce dernier retombe sur le dos de la main du défenseur marseillais. L’arbitre ne détecte pas le contact entre le ballon et la main, et laisse le jeu se dérouler. L’arbitre vidéo vérifie la situation et invite l'arbitre à revoir les images en bord de terrain, jugeant cette absence de coup de sifflet comme une erreur manifeste. L’arbitre décide finalement de modifier sa décision initiale et accorde un pénalty comme sanction du contact entre le ballon et la main.
Le contact entre la main et le ballon se produit alors que le bras du défenseur redescend naturellement après le duel aérien, sans prise de risque du défenseur. Conformément aux Lois du jeu, la position du bras au moment du contact peut donc être considérée comme étant une conséquence du mouvement du corps du défenseur dans cette situation spécifique. Le visionnage en bord de terrain et le pénalty n’étaient donc pas attendus.
Un coup franc direct est frappé par le joueur n°23 marseillais depuis l’extérieur de la surface de réparation rennaise, avec un mur défensif positionné dans la surface de réparation. Dans la trajectoire du ballon, le joueur n°7 rennais, positionné dans le mur, touche le ballon de l’avant-bras droit et le dévie. L’arbitre ayant perçu ce contact, décide d'accorder un pénalty. L’arbitre vidéo vérifie alors si la décision de l'arbitre est une erreur manifeste et invite ce dernier à voir les images en bord de terrain afin de modifier sa décision initiale. L’arbitre décide finalement d'annuler le pénalty et reprend le jeu par une balle à terre dans la surface rennaise au profit du gardien de but.
Les images montrent clairement que le joueur rennais tente de se protéger du ballon, en repliant les deux bras sur le torse. Ce geste du défenseur ne génère aucune augmentation artificielle de la surface couverte par son corps. Même si le contact entre le bras et le ballon existe, il ne revêt aucun caractère illicite au sens des Lois du jeu. L’arbitre vidéo est donc intervenu à bon escient et l'arbitre a corrigé sa décision avec lucidité.