Les Bleus ne devraient pas suivre la même voie que beaucoup. A commencer par celle prise par les Bleues, sur désir du nouveau sélectionneur Laurent Bonadei. Depuis le mois dernier, Thomas Sammut, qui a accompagné Léon Marchand et Florent Manaudou dans leur préparation des Jeux olympiques de Paris, officie en tant que nouveau préparateur mental d’une équipe de France féminine marquée par le plafond de verre des quarts de finale dans les grands tournois. Si il faudra attendre afin d’en voir de possibles effets positifs, il n’y a visiblement pas de quoi l’envisager chez les Bleus d’un Didier Deschamps peu ouvert à l’idée d’un renfort dans ce registre.
A l’inverse de Gareth Southgate avec l’Angleterre, qui s’est appuyé sur Ian Mitchell en tant que « chef de la performance psychologique », ou encore de l’Allemagne avec le psychologue Philipp Laux et de l’Espagne avec Lopez Vallejo, qui s’occupe des féminines, des jeunes mais aussi à plus petite échelle de la sélection A, Didier Deschamps ne devrait pas, à terme, engager un préparateur mental pour les Bleus. Comme expliqué par nos confrères de L’Equipe, le sélectionneur national considère, surtout, que le domaine de la préparation mentale relève de sa fonction. « Dans un rassemblement où l’on joue deux matches en huit à dix jours, la récupération et la préparation collective d’une équipe laissent peu de place à un travail individualisé. Or, on n’a pas recours à un spécialiste pour répondre à une tendance mais pour être efficace. Un préparateur mental, je comprends que certains puissent y recourir. Mais je considère que c’est mon travail de préparer mentalement les joueurs », affirmait-il au quotidien sportif il y a un an.
Accompagné par deux adjoints, dont son inséparable Guy Stéphan, et également d’un préparateur physique, Deschamps considérerait que l’appui de ses collaborateurs et de ses proches serait suffisant dans sa mission. « La DTN a pris un virage en la matière en sensibilisant les techniciens sur ces questions, lors de nos formations des entraîneurs. Dans leur rapport à leur groupe mais aussi par rapport à eux-mêmes, il est important que nos entraîneurs soient accompagnés », a de son côté noté Hubert Fournier, conscient des réalités des équipes de France qui, chez les jeunes, pourraient possiblement bénéficier d’un accompagnement mental dans les prochaines années.