Nous l’avions déjà annoncé dans ces mêmes colonnes, bien que relégué sportivement avec une place de onzième, le ROC avait encore quelques chances d’être maintenu en Fédérale 1. C’est fait !

Le malheur des uns fait le bonheur des autres

La bonne nouvelle est tombée ce vendredi 18 avril en début d’après midi, après cinq jours qui ont paru une éternité aux dirigeants, entraîneurs et joueurs du club de Castelnaudary. Il y a le règlement sur le terrain qu’il faut appliquer à la lettre sous peine de voir tomber les sanctions (pénalités, cartons jaunes ou rouges), mais il y a également des obligations financières et administratives, qui, si elles ne sont pas respectées peuvent compromettre l’avenir d’un club.

L’exemple flagrant étant l’équipe de Chartres, classée première des 48 clubs de Fédérale 1 à l’issue de la phase régulière, mais qui se retrouve rétrogradée. Tricherie, mauvaise gestion ? Difficile de le dire. Certains, c’est sûr, ont joué avec le feu et ont perdu. D’autres, comme Blagnac, qui, la mort dans l’âme, a été obligé l’an dernier de se déclarer en faillite après avoir été lâché par des sponsors, s’est retrouvé relégué en Fédérale 1 alors que ce club était aux portes de la Pro D2. Tout le monde sait que cette division du rugby français, est un championnat qui oscille entre le rugby professionnel et le rugby amateur, et qui navigue au milieu des turbulences.

Ne boudons pas notre plaisir, nous sommes maintenus.

Les Rocistes savaient que leur club faisait partie des associations bien dans les clous, car respectueuses des obligations imposées par la FFR. Comme le déclarait le président Stéphane Bergerou : « Nous avions l’espoir d’être maintenu grâce au travail en profondeur qui a été effectué. Le ROC est un club qui est présent dans toutes les catégories, des poussins aux seniors, et même chez les féminines. Un tel sérieux nous a aidés pour ce maintien administratif ».

Les relégués administratifs, les faillites financières et ceux qui refusent d’ores et déjà la montée en Fédérale 1 – il faut dire que la marche est haute –, autant de possibilités de maintien pour le club de Castelnaudary. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, a-t-on coutume de dire. Aujourd’hui dans la capitale du Cassoulet, les amateurs de rugby, et ils sont nombreux, nagent dans le bonheur. Un petit bémol cependant dans toute cette joie, les sergents recruteurs démarrent leur travail avec plusieurs semaines de retard sur la plupart des clubs. Mais comme le précisait Olivier Calvet, co-président chargé du sportif : « Certes ce retard constitue un handicap, mais ne boudons pas notre plaisir. Nous sommes maintenus, et maintenant au boulot ».