L’histoire de chaque parcours démarre sur une planche à dessins. Dès cette première étape, l’architecte a les clés en mains pour livrer un tracé plus ou moins exigeant, suivant le cahier des charges qui lui a été donné. Si ce dernier lui a commandé un golf capable de résister aux meilleurs mondiaux, il possède plusieurs cordes à son arc.
Tout d’abord, il peut jouer sur le paramètre le plus évident intuitivement : la longueur totale. Ainsi, un tracé est mécaniquement moins difficile que cet exact même tracé rallongé de plusieurs centaines de mètres. Cependant, la longueur n’est pas un critère absolu. Prenons comme exemple la saison 2024 du PGA Tour. Le parcours le plus long proposé cette année-là, tournois réguliers et Majeurs confondus, était le South Course de Torrey Pines, qui a vu l’historique victoire de Matthieu Pavon. Le tracé californien affichait alors 7100 m au compteur. Pour autant, il ne se classait que 9e du calendrier en termes de score moyen des joueurs, à 1,18 au-dessus du par.
À l’autre bout, la palme du parcours le plus dur revenait au PGA National Champion Course, hôte du Cognizant Classic, avec un score moyen 1,41 coup au-dessus du par. Pourtant, le golf floridien, connu pour son fameux Bear Trap (le « piège à ours », qui désigne les trous 15, 16 et 17), n’était que le 37e plus long du calendrier, à 6553 m.